C’est un nouvel épisode d’une relation tumultueuse entre le Royaume-Uni et l’UE, et peut-être le dernier. “Cela fait 40 ans que c’est une relation d’amour-haine. Ce n’est pas nouveau, parce qu’il y a déjà eu un référendum sur l’appartenance à l’Europe en 1975, pour confirmer ou non l’entrée dans la CEE à l’époque. À l’époque, cela avait déjà déchaine les passions“, rappelle Loïc de La Mornais, correspondant à Londres.
Si les partisans de l’UE avaient gagné haut la main cette fois-là, le référendum sera beaucoup plus serré. “Les sondages sont au coude-à-coude, à 50/50, et il y a une large majorité d’indécis. Pour beaucoup de Britanniques, ils ne voient pas trop ce que l’Europe leur apporte“, complète le journaliste. Mais les milieux économiques souhaitent eux rester dans l’Europe, et vont soutenir David Cameron dans ce sens. Le Premier ministre a donc un gros pari à gagner et beaucoup à perdre.