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Des bagagistes musulmans interrompent leur travail pour prier plusieurs fois par jour dans un lieu commun. Personnel outré. Silence de l’employeur.

 

«C’est tout de même incroyable! En janvier dernier nous dénoncions les prières régulières de certains de nos collègues musulmans dans le local de pause, et malgré cela, ça continue!» Des agents assistants au sol à l’Aéroport de Genève, sont décontenancés: «Nous ne reprochons pas à ces personnes de prier, mais de le faire plusieurs fois par jour à la cafétéria, et parfois ils nous mettent en retard sur l’horaire car ils s’absentent sans demander d’autorisation…»

Attitude désobligeante

Certains employés d’assistants au sol de Swissport sont choqués par ce laisser-faire de la hiérarchie. «Dans un premier temps, c’est dans une salle improvisée qu’ils faisaient leurs prières, détaille un employé au tri des bagages. Puis, cette salle non-autorisée a été fermée. Ainsi, c’est maintenant dans le local de pause qu’ils font, cinq fois par jour, leurs piétés. Et une collègue d’enchaîner: «Ils demandent aux femmes de sortir du local, parfois nous apostrophent si on mange un sandwich au salami pendant qu’ils prient. Et la plupart du temps, ils nous demandent de quitter la cafétéria.»

Hiérarchie muette

Les employés rejetés par des collègues de confession musulmane l’ont fait savoir à leur employeur. En vain: «Nous attendons toujours une réaction de leur part.» Interrogé, Swissport n’a ni confirmé, ni infirmé l’information. Elle nous a brièvement fait savoir qu’elle ne souhaitait faire aucun commentaire.

GHI

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