Une cinquantaine de personnes ont manifesté mardi devant une école de commerce parisienne; l’ESCP, qui devait accueillir Florian Philippot, le numéro deux du FN, scandant « FN-Panama, même combat » en allusion à l’affaire Panama Papers.
« Merci pour le secret des affaires », pouvait-on également lire sur des banderoles affichées devant l’ESCP, qui devait recevoir Florian Philippot pour un débat avec les étudiants de cette école de commerce. « J’ai été choqué de voir que la conférence prévue de longue date d’un élu de la République a été empêchée par des actions et des menaces de Nuit debout », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Florian Philippot.
« Après l’épisode Alain Finkielkraut (le philosophe a été expulsé de la place de la République samedi soir par des militants de Nuit debout, NDLR), on se rend compte que ce mouvement est de plus en plus radical et sectaire et agit contre le débat démocratique », a ajouté l’eurodéputé FN. […]
Face à l’agitation, et à l’aune des violences constatées en marge de la visite d’Alain Finkielkraut ce week-end ainsi que des nombreuses dégradations commises ces dernières semaines par plusieurs casseurs, les responsables de l’association «Tribunes ESCP» et le cabinet de l’eurodéputé ont décidé d’un commun accord d’annuler la réunion. «Nous sommes déçus car notre initiative visait précisément à favoriser le débat et pas offrir une tribune politique à qui que ce soit», déplorait Clément, organisateur de l’événement.
"Front national, parti du capital!", scandent les #NuitDebout venus manifester contre la conf. de Philippot à l'ESCP pic.twitter.com/57ezpAap2f
— Arthur Berdah (@arthurberdah) April 19, 2016
Des dizaines de kilos de sable ont été répandus sur le sol pour créer une « plage » artificielle, sur laquelle un homme vêtu d’un costume-cravate et chaussé d’un monocle prenait le soleil. De faux billets d’un million de dollars ont été jetés en l’air. « FN bourgeois, ton fric au Panama », ont scandé les manifestants, ainsi que « préférence multinationale » en référence à la « préférence nationale » défendue par le parti d’extrême droite. […]