Qui le reconnaît, dans la file d’attente soigneusement filtrée de la rue Saint-Guillaume ? Personne. Alain de Benoist a 72 ans, et la nouvelle droite, dont il était la figure de proue à la fin des années 1970, n’est plus de la première fraîcheur. « Ça me rajeunit : la dernière fois que j’étais venu, je n’étais pas à la place du prof », s’est d’ailleurs amusé l’idéologue devant la cinquantaine de personnes qui s’entassaient, mercredi soir 20 avril, dans l’une des salles de Sciences Po Paris, afin de l’écouter plancher deux heures durant sur « Modernité, libéralisme et pensée unique » – trois de ses « fléaux » préférés. Des dizaines avaient été refoulées.
(…) Le Monde