Pantin, quartier des Quatre-Chemins, ce mercredi. Malgré le déploiement de la vidéoprotection dans les rues du quartier, les dealeurs et les vendeurs à la sauvette continuent “d’empoisonner” la vie des riverains et des commerçants.
Des installations électriques — détruites à la scie circulaire par les dealeurs afin de plonger les rues dans l’obscurité —devraient être équipées d’un cash protecteur indestructible.
«Ah ça oui, ils passent les flics, reconnaît le coiffeur du coin, spectateur quotidien du ballet policier. Mais franchement, ça ne change rien : les jeunes s’en moquent complètement. Aux Quatre-Chemins, c’est de pire en pire depuis deux ans.»
Avec un ton désabusé, il raconte les mineurs qui vendent leur drogue dans la rue Lapérouse, ceux qui font le guet toute la journée sur le boulevard Edouard-Vaillant, ceux qu’on embarque et qui reviennent le lendemain. Et puis surtout, ces agressions, de plus en plus en plus fréquentes selon lui — même si aucun chiffre officiel ne permet de le dire — et ces attaques régulières dont sont victimes les commerçants et les habitants dans les rues ou les parkings des résidences.
« Avant, il y avait du deal mais les habitants vivaient tranquillement, poursuit le coiffeur. Aujourd’hui, ils arrachent les sacs des femmes, ils attaquent les vitrines des commerces. » Il y a quelques semaines, sa devanture a été fracturée, une serveuse a été agressée, un commerce a été cambriolé… «Après 15 heures, les clientes ne viennent plus au salon car elles ont peur de sortir de chez elle», assure-t-il. A la bibliothèque, on ne sait pas dire si les choses empirent. « Mais il y a certainement une impunité qui s’installe», glisse un employé. […]
Merci à jojo2