24/04/2016
La police du Bangladesh a arrêté ce dimanche un étudiant islamiste inscrit à l’université où enseignait Rezaul Karim Siddique au lendemain du meurtre de ce professeur d’université, dernier crime en date revendiqué dans le pays par le groupe djihadiste État islamique (EI).
Cet étudiant de 21 ans, dont le nom n’a pas été précisé, appartenait à l’Islami Chhatra Shibir, organisation étudiante de la Jamaat-e-Islami, principal parti de l’opposition islamiste, selon Rezaul Karim Islam. Il étudie l’administration publique. Le commissaire adjoint a précisé que la traque des meurtriers se poursuivait. Rezaul Karim Siddique est le quatrième professeur de l’université de Rajshahi à avoir été assassiné, a souligné la police.
23/04/2016
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué samedi 23 avril «l’assassinat» d’un professeur d’université au Bangladesh, tué à la machette, a annoncé l’agence d’information Amaq qui est liée à l’organisation EI.
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Un professeur d’université a été frappé à mort samedi 23 mars dans le nord-ouest du Bangladesh. Si l’identité de ses agresseurs demeure inconnue, son assassinat rappelle aux autorités bangladaises ceux de plusieurs militants laïques et athées par des extrémistes islamistes.
“Son cou a été frappé au moins trois fois et coupé à 70 ou 80 pour cent. En considérant la nature de l’attaque, nous soupçonnons qu’elle a été commise par des extrémistes” islamistes, a déclaré à l’AFP le chef de la police de Rajshahi, Mohammad Shamsuddin. Le modus operandi correspond à celui d’assassinats commis précédemment par des islamistes violents, a-t-il ajouté.
Professeur d’anglais de 58 ans, Rezaul Karim Siddique a été attaqué par derrière à la machette en se rendant à l’arrêt de bus depuis son domicile dans la ville de Rajshahi, dans le nord-ouest du pays, où il enseignait à l’université publique, a précisé un responsable de la police locale. Outre son enseignement à l’université, il menait nombre d’activités culturelles, a précisé un de ses colllègues à l’Agence France Presse : il écrivait des poèmes et des nouvelles, et éditait une revue littéraire, mais jamais « il n’écrivait ni ne parlait en public contre la religion ». Selon la police locale, M. Siddique s’intéressait aussi à la musique et avait ouvert une école de musique à Bagmara, un ancien bastion d’un groupe islamiste interdit, le Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB).
Mi-avril, la police avait annoncé l’arrestation de deux membres d’un groupe islamiste armé interdit et soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat quelques jours plus tôt d’un militant laïque. Nazimuddin Samad, un étudiant en droit défenseur de la laïcité âgé de 26 ans, avait été abattu près de son université à Dacca par des inconnus armés de machettes. […]
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