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Pour le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis François Hollande “est au centre du renouveau français”.

Avez-vous encore le moral ?

Personnellement, oui. Mais le pays, c’est autre chose. Nous vivons une situation bonapartiste sans Bonaparte. La France va économiquement mieux, socialement mal et politiquement très mal. La fragmentation est partout, et le désir nulle part. Le pays est saisi par une frénésie de déconstruction. Nous avons une somme de revendications contradictoires, sans ligne de force sinon le refus de la mondialisation libérale dont l’ADN est contradictoire avec celui de la France. Ce qui donne une situation volatile. […]

Faites-vous partie des socialistes qui ne comprennent pas l’indulgence dont bénéficie Emmanuel Macron au sommet de l’État ?

Emmanuel Macron s’imaginait en Sully, il ne faudrait pas qu’il finisse en Brutus, comme certains l’y poussent. […]

J’étais favorable à la primaire de toute la gauche. Mais à partir du moment où on dit “primaire de toute la gauche sans Hollande”, on est dans une contradiction.

François Hollande peut-il encore gagner ?

Rien n’est joué. Nous n’avons pas à rougir de notre bilan quand on se rappelle de ce que Sarkozy-Fillon-Juppé nous ont laissé en 2012. Face à une droite qui s’extrémise et une ultra-gauche qui ne veut pas gouverner, il y a un espace pour le candidat socialiste. Et le pays ne veut ni de libéralisme radical ni de l’extrême droite. François Hollande est au centre du renouveau français en protégeant les Français et en modernisant la France. La seule ligne praticable, c’est la sienne : celle d’un réformisme juste. J’appelle donc les socialistes à se retrousser les manches et, pour commencer, à arrêter de pleurer.

Le JDD/a>

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