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La couverture du Pakistanais Muhammad Usman tombe. Le fait qu’il présente un passeport syrien mais qu’il ne sache pas parler arabe alerte les enquêteurs. Idem pour Adel Haddadi qui dit être né à Alep mais qui ne connaît manifestement rien de cette ville. Les deux hommes sont placés en détention.

Considérés comme des migrants économiques mais non comme des terroristes, ils sont relâchés le 28 octobre. Ils sollicitent alors l’aide d’Abou Ahmad, qu’ils surnomment « l’oncle ». Celui-ci leur transfère 2 000 dollars (environ 1 800 euros) via un virement Western Union. La suite du périple des deux hommes reste floue. Les enquêteurs ignorent pourquoi ils n’ont finalement pas rejoint Paris.

Les deux hommes atterrissent finalement dans un centre de demandeurs d’asile à Salzbourg, en Autriche. Après les attentats du 13 novembre, les enquêteurs remontent leur trace depuis leur arrivée en Grèce. Ils sont alors arrêtés le 10 décembre par la police autrichienne. Après plusieurs semaines de silence, leur témoignage demeure précieux pour l’enquête sur les attentats de Paris. La France pourrait même demander prochainement l’extradition des deux hommes.

le Point


[…] Leur histoire raconte comment le groupe Etat islamique a réussi à faire passer plusieurs terroristes en passant par la route des migrants. Selon le décompte du quotidien américain, au moins sept terroristes de Paris et de Bruxelles ont utilisé la route des migrants pour se rendre en Europe.

[…] “Ils sont tristes parce qu’ils sont toujours en vie, parce qu’ils pensent qu’ils auraient dû être des martyrs. Ils sont tristes de ne pas être morts avec les autres en France”, raconte un officiel européen, cité par le Washington Post.

Le JDD


C’est un tournant dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre. Un rebondissement intervenu discrètement, loin de Paris, dans un bureau de la police régionale de Salzbourg.

Deux pseudo-migrants arrêtés en Autriche sous de fausses identités ont avoué qu’ils devaient — pour « le bien de Dieu » — faire partie du commando de Daech. Les enquêteurs en avaient la conviction, comme nous le révélions le 13 février. Mais jusqu’alors l’Algérien Adel Haddadi et le Pakistanais Muhammad Usman esquivaient les questions. En février, brusque revirement : ils acceptent de raconter les coulisses de l’opération.

Le parisien


Les deux hommes, un Algérien et un Pakistanais, ont tenté de se faire passer pour des réfugiés syriens.

 

Deux Irakiens, membres des commandos terroristes qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre, avaient rejoint l’Europe en se fondant parmi les milliers de migrants qui fuient la guerre en Syrie. Deux autres terroristes devaient participer avec eux aux attentats. Pour des raisons encore troubles, ils n’ont pas rejoint la France et ont été arrêtés à Salzbourg, en Autriche.

[…] Leurs auditions ont permis à la police de remonter jusqu’à la trace de deux autres personnes, présentées comme des migrants, également arrêtées en Autriche, explique le quotidien américain. […]

Dans son enquête, le quotidien américain pointe l’incapacité des autorités grecques à faire face à l’afflux de migrants, décrivant la police locale comme “plus habituée à chasser les pickpockets qu’à traquer les terroristes”. Cependant, le journal révèle qu’Adel Haddadi et Mohammad Usman ont suscité la méfiance des agents de Frontex […] “Usman, un Pakistanais, parlait mal l’arabe”, improbable pour un Syrien. Quant à Haddadi, l’Algérien, il “ne savait presque rien de la ville qu’il présentait comme son lieu de naissance : Alep, en Syrie”, explique le Washington Post. Frontex a donc remis les deux voyageurs suspects aux autorités grecques, lesquels les ont relaché le 28 octobre, pensant avoir à faire à des migrants économiques.

Le 10 décembre, alors que les enquêteurs recherchent à identifier les passagers du bâteau qui a conduit les kamikazes du Stade de France jusqu’en Grèce, ils retrouvent la trace des deux hommes, alors installés en Autriche, après le dépot d’une demande d’asile, précise Le Parisien.

France TV Info

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