Texte de Béchir Bouderbala, “citoyen engagé” participant à “Nuit Debout”.
Ma “première fois” à Nuit debout, c’était il y a trois semaines. J’y suis allé parce que j’ai senti que quelque chose d’important se produisait là, dans nos rues, sur nos places. […]
Les crises économiques dominos, la crise de l’État-nation, la disparition progressive des frontières, la multiplication des conflits ou les migrations massives sont autant d’indices d’un monde ancien qui se meurt et d’un monde nouveau qu’il nous faut créer. […]
Nuit debout, c’est la France, la France toute entière, c’est cette France qui avant d’être marginale est profondément transversale. C’est ce peuple qui a accusé le coup après “Charlie”, qui a failli vaciller. C’est ce peuple qui a brandi son crayon, érigé le blasphème et la controverse en étendards. C’est ce peuple, enfin, qui n’a jamais eu peur de confronter ses opinions. […]
Tout le monde devrait y participer… sauf Finkielkraut
Je pense que tout le monde devrait participer à Nuit debout, nous sommes tous invités à le faire ! Et quand je dis “tous”, je pense surtout à tous les réticents, les passifs, les dormeurs, les suiveurs, à tous ces moutons qu’il nous arrive d’être et à tous ceux qui craignent d’exposer leurs idées ou de débattre.
Vous êtes conservateur, radicale, anarchiste, souverainiste ? Venez ! Ce qu’il faut c’est échanger, discuter, la France ne pourra jamais changer en trois semaines, peut-être ne pourrons-nous pas la transformer du tout d’ailleurs. Mais si plusieurs millions de citoyens se mobilisent, l’empreinte sur la société deviendra inéluctable.
Il n’y a pas UNE idéologie à Nuit debout : tout le monde est pour un changement, tout le monde est pour le débat, tout le monde veut la démocratie, ensuite il y a des centaines et des milliers de personnes qui pensent différemment, et heureusement d’ailleurs ! […]
