Depuis le 21 avril, quelque 250 migrants occupent un lycée en réfection du 19e arrondissement de Paris. Une occupation organisée par deux associations, La Chapelle Debout ! et le Collectif parisien de soutien aux exilés (CPSE). La région Ile-de-France demande leur expulsion.
“Cela fait un moment que l’on réfléchit à une opération comme celle-ci, expose Aubépine, 43 ans, du CPSE. Il s’agit de mettre un certain nombre de personnes à l’abri, mais surtout de dénoncer une situation scandaleuse et de faire pression sur l’Etat.” Sur la façade, une banderole interpelle les passants : “C’est ça la France !?”
Cigarette aux lèvres, Ahmed a le sourire. Arrivé depuis cinq mois en France, ce Soudanais de 29 ans, passé par Calais, dort pour la première fois au chaud. “C’est très bien, bien mieux qu’à Stalingrad. Il y a trois à quatre personnes par chambre, de l’eau, de la nourriture”, explique-t-il en anglais. Le jeune homme fait partie des 250 migrants de diverses nationalités – afghane, yéménite, soudanaise, érythréenne, somalienne – qui occupent depuis le 21 avril le lycée Jean-Jaurès, un établissement du 19e arrondissement de Paris, vide depuis des années.
Comme beaucoup d’occupants, Ahmed vient de Stalingrad, un campement installé en mars sous le métro parisien du même nom, et où les conditions d’hygiène sont “inadmissibles”, selon les associations. “Il y a une grosse différence avec Stalingrad. Là-bas, nous ne sommes pas en sécurité“, complète Ahmed.
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Merci à cathyB