Sur la foi d’informations relayées par des médias espagnols, “Marianne” a expliqué à tort sur son site et dans son édition du 29 avril que Podemos pourrait réserver des plages aux femmes musulmanes voilées. “Marianne” s’excuse auprès de ses lecteurs.
Il s’avère en réalité que cette information déjà relayée par les médias espagnols en août 2015 relève plus d’une volonté de discréditer Podemos que de prendre en compte des faits établis. […]
Face aux revendications communautaristes, Podemos pourrait mettre en place dans certaines communes des plages entièrement réservées aux femmes voilées.
S’il existe des plages pour nudistes, pourquoi pas des plages pour femmes voilées ? C’est en tout cas l’argument avancé par le « cercle », une cellule citoyenne constituée majoritairement d’Espagnols convertis à l’islam. Dans un tweet du cercle de base de Podemos, cité par Marianne, des musulmans proposent : «à l’instar des plages nudistes ou des plages spécifiquement réservées au public gay, nous pourrions délimiter des zones de plage exclusivement pour les femmes musulmanes. […] Ce serait la plus importante preuve de tolérance ».
Sous la pression des revendications communautaristes, le projet polémique pourrait être mis en place par certaines communes Podemos.
José Torres Hurtado, le maire conservateur de la ville de l’Alhambra, cité par Marianne, y voit une tentative de séduction de l’électorat musulman.
« Podemos veut séduire l’électorat musulman, notamment les Espagnols convertis à l’islam, avec des propositions farfelues et démagogiques », explique-t-il. Le parti se défend cependant de toute récupération et rappelle être avant tout un parti laïc.
Aujourd’hui, seuls la Turquie et Dubaï ont mis en place ce genre de dispositifs sur les plages.
Un projet qui ne devrait pas faire l’unanimité, d’autant que le parti subit aujourd’hui le feu des critiques de nombreux électeurs déçus. À peine créée, la formation connaît un désamour de la part des Espagnols, qui voyait en Podemos un renouveau de la politique. En mars dernier, Pablo Iglesias – à la tête du mouvement – s’est séparé de son numéro 2 Iñigo Errejon. Un départ forcé, symbole de fortes tensions en interne entre radicaux et modérés, qui s’interrogent sur le chemin à prendre pour la troisième force politique d’Espagne. Le parti souffre également de la crise politique installée dans le pays, incapable de former un gouvernement. De nouvelles élections législatives devraient avoir lieu d’ici fin juin. Selon les derniers sondages, elles devraient être marquées par une montée de l’abstention, notamment chez les électeurs de gauche.
Merci à CapOu et kidcreole
Pour le correspondant d’Europe 1 sur place, cette info est un fake :
@LePoint et @marianne2fr reprennent à leur compte 1article de 2015 d'un site d'ext.droite