Michel Neyret a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs policiers de sa génération. Il est aujourd’hui accusé d’avoir fourni des renseignements et de la drogue à ses indicateurs et d’avoir profité de leur largesse. Son procès s’ouvre demain, lundi 2 mai. Comme lui, d’autres policiers ont déjà été mis en cause pour leur lien avec les indics. Pourquoi les policiers travaillent-ils avec des indics ? Comment certains franchissent-ils les limites de la légalité ?
Pour élucider les enquêtes, difficile de travailler sans informateurs notamment dans les milieux les plus impénétrables : trafics de drogue ou grand banditisme. Selon Christophe Cornevin, journaliste spécialisé, neuf affaires de stupéfiants sur 10 sont résolues grâce à un indic.
Des informateurs incontournables que les enquêteurs sont amenés à côtoyer de très près. Problème : certains finissent parfois par accepter des cadeaux… C’est le cas de Michel Neyret. Pour éviter les dérives, les indicateurs doivent tous être déclarés. Près de 2 000 indicateurs seraient aujourd’hui enregistrés dans ce fichier pour être les yeux et les oreilles de la police en toute légalité.