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Depuis 2004, l’association Paroles d’hommes et de femmes organise de telles rencontres partout en France, dans des lycées, collèges, centres de réinsertion, en ville ou à la campagne. Sollicitée par des enseignants qui redoutent l’installation de la xénophobie dans leur établissement, l’association mise sur la rencontre et l’échange pour favoriser l’acception de l’étranger. Reportage au lycée du Paracletn un établissement d’enseignement agricole, dans la Somme.

Dans le département où le FN a récolté 43 % des voix aux élections régionales, les enseignants regrettent de voir cette « actualité » se transposer dans les couloirs du lycée. « On est parfois démuni, on ne sait pas trop comment réagir », explique Evelyne Plée, documentaliste qui a invité l’association.

Mardi 26 avril dans la commune de Cottenchy (Somme), des élèves de 2de au lycée agricole du Paraclet ont rencontré Patricia Mertoni. Adolescente et féministe dans les années 1970, elle a vécu les années de plomb italiennes avant de s’exiler au Royaume-Uni puis en France. Le lendemain à la Bibliothèque polonaise de Paris, 50 volontaires de l’Etablissement pour l’insertion dans l’emploi (Epide) de Val-de-Reuil (Eure) suivaient le témoignage de Georges Szumanski. Résistant polonais, il a participé à l’insurrection de Varsovie contre le IIIe Reich, en 1944.

Grâce à l’association, plus de 130 migrants d’une quarantaine de nationalités ont raconté leurs parcours à des milliers de jeunes. «On représente l’apport positif de l’immigration en France», décrit Frédéric Praud, son fondateur. Issu du milieu agricole, ce Vendéen jadis ouvrier, journaliste, éducateur puis écrivain public croit en la force des rencontres et des témoignages directs pour fortifier le vivre-ensemble. «La moitié des établissements qui nous demandent de venir sont le théâtre de racisme verbal ou physique», explique-t-il. […]

Le Monde

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