La suppression des visas est l’une des contreparties accordées par l’Europe pour convaincre la Turquie de reprendre tous les migrants arrivant en Grèce. 79 millions de Turcs et seulement 900.000 qui décrochent chaque année un visa pour l’Europe. Demain, mercredi 4 mai, ils devraient pourvoir venir plus facilement et plus nombreux en week-end à Rome ou faire des affaires à Berlin ou Paris sans visas.
Aujourd’hui, pour se rendre en France, un Turc doit payer 60 euros au consulat, puis attendre de deux à 10 jours, sachant que 5% des dossiers sont refusés. Dans deux mois peut-être, il n’y aura plus besoin de visas tant que le séjour ne dépasse pas trois mois.
Une mesure à laquelle s’opposent de nombreux euro-députés français. “Les jihadistes qui sont partis de chez nous, qui sont allés se former en Syrie et qui sont revenus chez nous pour massacrer des Français sont passés par la Turquie, ce qui d’ailleurs prouve que les visas, ça ne suffit pas et qui montre aussi qu’il faut qu’on prenne énormément de précautions dans tous les passages entre la Turquie et l’Union européenne”, explique Alain Lamassore, eurodéputé Les Républicains.
