03/05/16
Depuis quelques semaines, la polémique enfle autour du projet de camp d’été décolonial porté par Sihame Assbague et Fania Noël. En cause, la non-mixité politique de l’événement, choisie et revendiquée par les militantes.
Après avoir essuyé de nombreuses critiques et attaques diffamatoires, et pour répondre aux nombreuses interrogations des premiers concernés, elles se sont lancées dans la rédaction d’un dialogue fictif avec elles-mêmes. […]
Merci à cathyB
21/04/16
Des proches des Indigènes de la République ont lancé un camp de formation à l’antiracisme… réservé uniquement aux personnes souffrant du « racisme d’état ». Une revendication de non-mixité de plus en plus présente dans les milieux de gauche radicale.
(…) «Cette dérive identitaire, qui consiste à penser que certains critères de notre identité sont surdéterminants est commune à l’extrême droite et à l’extrême-gauche, qui s’entretiennent dans une surenchère. C’est le signe d’une déstructuration complète de la politique», ajoute l’universitaire. Un point de vue que partage le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, qui s’est fendu d’un billet sur son blogpour dénoncer «la non-mixité racisée» comme un «racisme qui ne dit pas son nom».
«La logique folle et prétendument «anti-système» qui préside à l’organisation de ce type d’événement [L’organisation de «Paroles non-blanches à Paris 8] est exactement la même qui conduit les identitaires d’extrême droite à l’affirmation d’une France «blanche»: les extrêmes, chacun à leur manière, organisent le séparatisme et véhiculent la même logique d’apartheid. Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des «Ku Klux Klan inversés» où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau.»
Une forme de surenchère mimétique qu’assument d’ailleurs les militants. «Vous savez, plus l’Etat et nos adversaires se radicalisent, plus on se radicalise.», confiait ainsi Sihama Assbague dans Libération. D’ailleurs, sur leur compte twitter, les organisateurs du camp d’été décolonial utilise le hashtag #TeamGrandRemplacement, en référence à la théorie des identitaires du «Grand remplacement», revendiquée et assumée.
(…) Le Figaro
20/04/16
Débat sur twitter entre Abel Mestre (journaliste au Monde), Mehdi Ouraoui (PS) et une féministe.
17/04/16
Le racialisme d’extrême droite est bien connu (1), et combattu comme il se doit par tout humaniste donc existentialiste et anti-essentialiste.
Mais il existe aussi un racialisme d’extrême gauche, qui bénéfice, lui, d’une étonnante bienveillance dans une partie de la gauche voire au-delà.
Imaginons que l’extrême droite racialiste organise un évènement réservé aux blancs de peau, sans l’assumer ouvertement en précisant que “le camp d’été est réservé uniquement aux personnes françaises de souche”. Ce camp serait logiquement critiqué et sans doute interdit.
En l’espèce, pas besoin d’imagination: l’extrême gauche racialiste organise les 25-26 août 2016 (2) un évènement réservé aux non-blancs de peau, sans l’assumer ouvertement en précisant que “le camp d’été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d’État en contexte français”.
De fait, cette fois le propos va au-delà de la promotion théorique du racialisme (3), puisque cette interdiction d’inscription pour les personnes blanches de peau constitue un acte de discrimination raciale.
Où sont les critiques? Où sont les demandes d’interdiction?
(…) I-Politique.fr