03/05/2016
Une femme de 52 ans, qui a reconnu avoir volé une sacoche dans un cabinet dentaire à Nancy, a porté plainte contre sa victime, à qui elle reproche d’avoir publié sur Internet la vidéo du larcin captée par la vidéo-surveillance.
La quinquagénaire ne digère pas la méthode du dentiste et se dit victime à son tour. “Il a abusé de la situation (…) j’ai assez payé“, estime-t-elle
30/04/2016
Une femme de 52 ans, qui a reconnu avoir volé une sacoche dans un cabinet dentaire à Nancy, va porter plainte contre sa victime, à qui elle reproche d’avoir publié sur internet la vidéo du larcin capté par la vidéo-surveillance.
Publier de telles images, où l’auteur du vol est clairement reconnaissable, “c’est une méthode cavalière, c’est inconcevable”, a expliqué aujourd’hui Me Paul Kéré, le défenseur de la quinquagénaire. “Ma cliente est très atteinte psychologiquement, elle va demander des dommages et intérêts“, a ajouté l’avocat, précisant qu’il déposerait plainte lundi pour “atteinte à l’intimité de la vie privée”.
Les faits remontent à mardi dernier. Constatant le vol de sa sacoche, laissée derrière le comptoir d’accueil de son cabinet et qui, selon lui, contenait 1000 euros, le chirurgien dentiste s’était rapidement rendu compte que la voleuse était clairement visible sur les images de la vidéo-surveillance. Il les avait alors mises en ligne sur Facebook, avec ce commentaire : “Si l’un d’entre vous reconnaît (la voleuse), je vous serais infiniment reconnaissant de m’en faire part. Cette vidéo est à partager au maximum”. […]
“On comprend tout à fait que la personne veuille que justice soit faite, mais ce qu’on n’accepte pas, c’est le procédé”, a dit à France Bleu Sud Lorraine une des filles de la voleuse présumée. “Il aurait dû déposer (les images) à la police, pas les divulguer sur internet, car ça revient à se faire justice soi-même. Il n’a pas mesuré les répercussions sur la famille. C’est la porte ouverte à tout et n’importe quoi”, a-t-elle ajouté.[…]
[…] Sur la vidéo postée sur son mur, on distingue nettement le petit manège. Toute de noir vêtue, bottines sombres aux pieds, foulard noir sur la tête, lunettes imposantes sur le nez, sacoche en bandoulière, la femme, que le praticien n’a pas reconnue comme étant une de ses patientes, pénètre dans le cabinet et s’accoude au comptoir, près de l’aquarium, attendant vraisemblablement une secrétaire. Les secondes défilent et pendant ce temps, elle observe nerveusement autour d’elle. Le canapé rouge et la salle d’attente sont vides… Mais elle ne remarque pas la caméra qui la filme depuis le début. L’indélicate passe alors derrière le guichet puis ressort pour assurer le coup avant de repasser derrière et de prendre la poudre d’escampette, d’un pas pressé, la fameuse sacoche brune à la main. […]