Voulaient-ils voler la moto… ou se prendre en photo ? Chacun a le droit de se défendre comme il veut. Même si parfois, cela s’avère un peu bancal. Cette option semble celle que prennent d’emblée Mohamed Attia et Saïd Sadoun, debout côte à côte dans le box des prévenus.
[…] “Vers 2h du matin quand je quitte l’établissement, j’aperçois l’un d’eux sur ma moto et je leur crie de descendre“, racontera le jeune homme qui court pour s’approcher. Il est alors jeté à terre et roué de coups par celui qui se trouve sur sa moto, et un second individu debout à côté. Des témoins arrivent, notamment un étudiant qui essaie de séparer les trois garçons : “On leur dit de partir, les deux font mine de s’éloigner puis ils reviennent en courant.” Armés d’un cutter et d’une gazeuse, les deux suspects vont gazer l’étudiant et continuer à frapper l’employé du restaurant, blessé à la cuisse avec un cutter. “On a été gazés à trois reprises, j’étais totalement aveuglé“, précise l’étudiant. L’arrivée de la police municipale mettra fin à cette bagarre. […]
Eux, selon les prévenus, n’auraient fait que se défendre, attaqués par le propriétaire de la moto. Tout en l’oubliant pas de se renvoyer la faute : Mohamed Attia soutient que le cutter et la bombe lacrymogène se trouvaient dans la sacoche de son acolyte. Lequel martèle qu’il a aussi reçu des coups, “alors je peux déposer plainte ? !” Le tribunal ouvre une parenthèse pédagogique : pour le moment, c’est lui qu’on poursuit. Puis l’avocate de la partie civile détaille les blessures de l’employé du resto, qui a eu la cuisse lacérée. Il souhaite des indemnités, aussi pour remplacer son casque, cassé dans la bagarre. Le prévenu se hâte de redire qu’il fut blessé au front, avec le casque ! […]
La Provence
Merci à marie salers