Les agents de sécurité ne sont pas rémunérés après 16h. Le procès de la filière djihadiste belge a dû être suspendu pour la journée.
L’audience du procès de la filière djihadiste de Verviers a dû être écourtée lundi peu avant 16h alors que les agents de sécurité sont partis du tribunal correctionnel de Bruxelles, a annoncé La Libre Belgique.
Pas de travail après 16h. Le statut des agents de sécurité ne leur permet pas en effet de travailler après 16h. Au-delà, “c’est du volontariat”, confie l’un des agents de sécurité au média belge. Le président de la chambre, excédé, a donc dû suspendre l’audience, faute d’agents pouvant assurer le contrôle et la fouille des personnes à l’entrée de la salle.
(…) Europe 1
Le procès de la cellule jihadiste de Verviers s’ouvre lundi 9 mai. Elle est celle qui a probablement alimenté les attentats de Paris, mais également de Bruxelles. “Le procès est très attendu pour tenter de comprendre ce réseau, son mode opératoire, ses recrutements même si on le sait, les principaux protagonistes de l’affaire Verviers ne seront pas dans le box des accusés”.
Si Verviers a retrouvé son calme, les habitants se souviendront longtemps du soir du 15 janvier 2015. Les forces spéciales belges donnent l’assaut dans un appartement, 213 coups de feu échangés, deux grenades lancées. La police abat deux hommes. Un troisième tente de s’enfuir par la fenêtre. Les enquêteurs y retrouvent de quoi fabriquer cinq kilos d’explosifs, trois kalachnikovs, quatre revolvers et des uniformes de police. Un succès pour le renseignement belge qui a rapidement localisé ces terroristes revenus de Syrie.
Pourtant la cellule de Verviers n’est qu’en partie démantelée, car à sa tête il y a Abdelhamid Abaaoud. C’est lui qui organisera dix mois plus tard les attentats du 13 novembre à Paris, et planifie déjà ceux de Bruxelles. Depuis, ce dernier est mort. Lundi, 16 de ses complices présumés doivent comparaître. Sur les 16 prévenus, neuf sont en fuite ou en Syrie. Le procès devrait durer trois semaines.