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Cinq mois après la COP21, la croisade de l’ancien ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, pour apporter de l’électricité à 650 millions d’Africains, suscite des réticences, même s’il a reçu le soutien de l’Élysée […] La France investira comme promis 400 millions d’euros en 2016 dans l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables.

[…]« Nous partageons le même objectif, mais il trouve que nous n’allons pas assez vite, que nous ne voyons pas assez grand. Nous, nous pensons au contraire que, pour la première fois, des institutions africaines travaillent ensemble et que nous n’avons pas besoin de créer un nouveau “machin” pour faire progresser l’accès à l’électricité », confie, sous couvert d’anonymat, l’une des chevilles ouvrières de l’Initiative africaine. D’autres se montrent encore plus virulents : « En fin de compte, il continue à nous traiter comme des nègres qui ne peuvent pas faire les choses par eux-mêmes. »
Critiquer à voix haute celui qui a son bureau à deux pas de l’Élysée et arrive parfois dans les capitales africaines dans un avion de la République française est jugé risqué. « Quand, accompagné de l’ambassadeur de France, il est reçu par mon président, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il parle au nom de la France », laisse tomber un haut fonctionnaire, également engagé dans cette longue conquête de l’accès à l’énergie en Afrique.
Si Jean-Louis Borloo sait se prévaloir de la bienveillance de François Hollande, il met surtout en avant le soutien de plusieurs chefs d’État africains pour poursuivre ce qu’il considère comme sa mission. A commencer par le Guinéen Alpha Condé. […] Le Monde

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