C’est triste aujourd’hui de voir à quel point on peut se dédouaner et rendre responsable la ville de Verdun ». Samuel Hazard réagit au communiqué de Jean-Marc Todeschini qui est tombé à 8 h 15 ce matin.
Le secrétaire d’État aux Anciens Combattants y parle de la commémoration du centenaire de la Bataille de Verdun qui se déroulera le 29 mai en présence de François Hollande et d’Angela Merkel.
Il y dissocie surtout les commémorations officielles des manifestations publiques organisées par les collectivités territoriales. Et surtout le concert devenu polémique du rappeur Black M. Et d’expliquer qu’après « la fin des cérémonies, la ville de Verdun a souhaité proposer à la population verdunoise et aux jeunes présents un concert de Black M le dimanche 29 mai au soir ».
Le ministre « regrette profondément que cette polémique autour d’un chanteur fasse oublier le sens de la cérémonie officielle du centenaire de la Bataille de Verdun voulue par le Président de la République ».
« C’est une proposition qui avait été faite par l’État »
Une déclaration qui a eu l’heur de faire bondir Samuel Hazard, le maire de Verdun : « C’est une proposition qui avait été faite par l’État. Ce choix a été un choix collectif lors du comité interministériel du Centenaire qui s’est déroulé à Paris en présence du ministre, du département… Personne ne s’est élevé contre ce choix », confie-t-il. « Je ne pouvais pas proposer ce concert, je ne connaissais pas Black M. La ville de Verdun est maître d’ouvrage mais n’est pas seule. Le concert est financé par les différentes parties. Le concert est maintenu. J’ai eu hier soir au téléphone Joseph Zimet, le directeur de la Mission du Centenaire qui soutient le concert et le choix de Black M. Mais la ville de Verdun ne supportera pas financièrement seule ».
Le concert coûtera environ 150.000 € financés à 40 % par la Mission nationale du Centenaire « et le reste est à la charge des trois collectivités à hauteur de 20 % chacune : ville de Verdun, Département et Région », martèle Samuel Hazard qui insiste aussi sur le fait que le standard téléphonique de la mairie explose. Et que les insultes fusaient encore, hier soir, tard dans la nuit.
L’Est Républicain