Un moine bouddhiste âgé de 75 ans a été retrouvé mort ce samedi matin au Bangladesh, tué à la machette, a indiqué la police. C’est le dernier d’une série de meurtres commis contre des membres de minorités religieuses, des militants laïcs ou encore de la cause homosexuelle. Les bouddhistes forment moins d’un pour cent de la population du Bangladesh, qui est de 160 millions de personne très majoritairement musulmanes.
L’assassinat n’a pas été revendiqué dans un premier temps, mais porte la marque des islamistes extrémistes qui sévissent dans ce pays à majorité musulmane. Des dizaines de meurtres de blogueurs, d’intellectuels, d’étrangers et de membres de minorités religieuses, dont des soufis, des chiites, des hindous, ou des chrétiens, ont été attribués ces dernières années à des islamistes extrémistes.
“Des villageois ont retrouvé le corps du Bhante (moine) Maung Shue U Chak baignant dans une mare de sang à l’intérieur du temple bouddhiste ce matin. Il a été tué à la machette“, a déclaré ce samedi à l’AFP le chef adjoint de la police du district de Bandarban, Jashim Uddin.
Le chef adjoint a précisé qu’au moins quatre personnes auraient attaqué le moine dans ce temple situé à quelque 350 kilomètres de la capitale Dacca, tôt ce samedi. “Nous avons vu des traces de pas dans le temple et estimons que quatre à cinq personnes y ont pénétré“, a-t-il ajouté.
Le groupe Etat islamique et la branche locale d’Al-Qaïda ont revendiqué plusieurs de ces meurtres Mais les autorités du Bangladesh, un pays laïc, nient constamment que des groupes islamistes inspirés de l’étranger soient actifs sur leur territoire.
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