Le fondateur du Parti de gauche juge que la France est dans une situation «surcritique» qui expose le pays à une révolte généralisée. Seul manque l’élément déclencheur d’un «effet papillon».
Dans une longue note de blog, le candidat à l’élection présidentielle assure que «le point d’ébullition est en vue en France». Selon l’ancien sénateur socialiste, qui inspire son analyse des travaux de Lénine, il ne manque qu’un simple «évènement fortuit» pour embraser la situation et déclencher la révolution citoyenne qu’il appelle de ses vœux.
Un point critique qu’il décrit comme «le moment où plus aucune autorité n’est crue ni supportée: responsables politiques, juges, journalistes, policiers et ainsi de suite. Tout le lien de l’ordre établi semble crouler sous le poids du même opprobre».
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Loin d’appeler à un surcroît de violence contre la police pour déclencher «l’événement fortuit» tant attendu, Mélenchon condamne les violences issues des rangs des manifestants. «Les vitrines brisées et les saccages de mobilier urbain ne servent que nos adversaires. Il faut être stupidement nul ou être manipulé pour ne pas le comprendre». L’ancien socialiste mise sur le ralliement de la force publique aux cortèges. «Notre intérêt est au contraire que les policiers finissent par rallier, en tant que salariés, la protestation sociale. Le processus est à l’œuvre. Il faut le faire mûrir. Personne d’entre nous n’a intérêt à une mentalité de guerre civile dont les policiers seraient les boucs émissaires. Je le dis d’autant plus fermement que la situation est très dangereuse déjà et que nous en payons tous le prix», déplore-t-il, en évoquant les blessés de ces derniers jours.
Le Figaro