« Bonjour, je suis responsable des achats à l’association, je viens donner un coup de main », annonce un grand jeune homme en serrant la main de Sandrine Afchain, directrice du pôle « habitats » de l’association Aurore, spécialiste de l’hébergement et de l’insertion.
A 10 heures ce vendredi, cette dernière accueillait tous les salariés venus prêter main-forte pour organiser l’accueil de 81 demandeurs d’asile. « On fait en quelques heures ce qu’on mettait auparavant des mois à réaliser, confie une jeune femme. L’Etat a mis un gros coup d’accélérateur ».
Les chambres sont meublées en un rien de temps. A la mi-journée, les matelas livrés à 9 h 30 sont placés sur les lits superposés, les draps et les couettes posés, les lampes individuelles fixées… Les repas livrés par le prestataire ont été entreposés dans un réfrigérateur. Tout est prêt à 14 heures quand le premier car arrive de Paris, suivi de près par un second.
La préfecture des Hauts-de-Seine a passé une convention avec la société Vendôme Richelieu et l’association Aurore, pour la mise à disposition de ces trente logements entre centre-ville, pour une durée d’un an. « La ville de Suresnes s’est tout de suite positionnée favorablement », souligne Sandrine Afchain. Tout à fait d’accord pour accueillir des migrants sur sa commune, Christian Dupuy (LR), a cependant exprimé ce vendredi son mécontentement de ne pas avoir été prévenu de leur arrivée : « L’Etat a fait preuve d’une désinvolture incroyable : je n’ai pas été informé ni du jour ni du nombre. On aurait pu préparer leur installation. Or, il n’y a à ce jour pas d’eau chaude et l’eau courante n’est pas potable, car le réseau n’a pas fonctionné depuis des mois… », déplore le maire. Qui fera néanmoins « tout pour que cela se passe au mieux ». L’élu attendait 50 personnes. Mais avec les 69 migrants annoncés mercredi prochain, ils seront au total 150. […]
Le Parisien
Merci à roger morzini
