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Un pays déchiré par la guerre civile, des migrants qui fuient, il y 80 ans, des milliers d’Espagnols se réfugiaient en France. France 2 revient sur le jour où la France a dû faire face à un afflux sans précédent de réfugiés. En janvier 1939, face à cette marée humaine, le ministre de l’Intérieur est envoyé sur place.

Visiblement embarrassé, le radical socialiste Albert Sarrault annonce la politique officielle : “les enfants ont les reçoit, les blessés on les soigne, les valides on les renvoie“. Finalement face à la pression, les hommes aussi pourront passer. En quelques jours, près de 500.000 Espagnols se bousculent sur une petite route vers la France. Direction la mer et Argelès, première étape sur la route de l’exode. En quelques heures, les Espagnols se retrouvent parqués derrière des barbelés, surveillés par des hommes en armes.

Les réfugiés construisent eux même des abris de fortune. La vie s’organise, mais les conditions d’hygiène sont déplorables. 100.000 républicains s’entassent sur cette plage. Dans le regard des Français, ces réfugiés sont perçus comme une menace et ils font peur. “Il faut penser qu’en 15 jours, pratiquement 500 000 personnes arrivent dans un département qui à ce moment-là en comptait 230 000“, explique un homme dont le père a été interné ici pendant un an.
Dans les camps, une catastrophe humanitaire s’annonce, une partie de l’opinion publique s’indigne et des associations se mobilisent pour les migrants. Toutes ces années pourtant, la France les incite à rentrer chez eux. A la fin de la guerre, à pied ou en train, deux tiers des réfugiés vont finalement reprendre la route de l’Espagne.

 

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