A Anderlecht, chaussée de Mons, non loin de la place Lemmens, deux snacks appartenant à une même famille syrienne ont été pris d’assaut vers minuit dans la nuit de jeudi à vendredi par quinze à vingt jeunes cagoulés qui étaient armés de pierres, de cocktails Molotov, de barres à mine et de pistolets.
“Ils nous terrorisent. Ce sont des jeunes de la communauté marocaine qui nous attaquent. Tout a commencé il y a deux jours lorsqu’on a refusé de donner à l’un d’eux une cuillère pour qu’il puisse réchauffer sa drogue. Il nous avait prévenus qu’il reviendrait plus tard”, confie l’un des deux patrons de snack.
“Lorsque l’un de mes frères a voulu les empêcher de rentrer à l’intérieur pour tout casser et de mettre le feu comme dans le snack de notre cousin, ils ont fait feu dans sa direction à travers la vitrine. La balle n’a heureusement qu’effleuré son visage. Juste avant, ils avaient déjà tiré plusieurs coups de feu en l’air.”
Et de livrer le fond de sa pensée : “On a fui la Syrie pour être en sécurité. On ne pensait pas se retrouver à la merci de petits voyous qui font preuve d’une violence totalement gratuite et contre lesquels on ne peut rien faire parce qu’ils répliquent toujours à plusieurs et savent qu’ils ne craignent rien. On se demande si vos lois sont faites pour les protéger, si on est bien en Belgique ou dans la jungle.”
(…) Précédemment, à deux pas de là, dans une rue perpendiculaire à la chaussée de Mons, celle du Docteur Meersman, un jeune Belge d’origine marocaine avait été tué en date du 9 mars dernier. “Des Albanais l’ont mis à la porte de leur café parce qu’il posait problème. Ils l’ont massacré juste devant à coups de couteau et de batte de baseball”, explique un témoin sous couvert d’anonymat.
“Quatre jours plus tard, le 13 mars, des Marocains ont bloqué tout le quartier avec des voitures qui venaient d’un peu partout en Europe : France, Espagne, etc. Ils cherchaient les meurtriers du jeune de 25 ans. Ils ont fini par brûler le café des Albanais.” (…)
Merci à Vent du Nord