Un tournoi de foot à Angoulême, le soutien du rappeur Rohff: les organisateurs d’«On est tous foot» ont planté la Ville et laissé une grosse ardoise.
Le Parisien Trésor Mangala devait organiser un grand tournoi de foot sur le Champ-de-Mars d’Angoulême, ce samedi. L’opération s’appelait «On est tous foot». Le but: créer l’événement à quelques semaines du début de l’Euro de football. Et surtout «promouvoir le vivre ensemble, valeur centrale de notre République», expliquait-il en avril, lors d’une conférence de presse en mairie d’Angoulême.
Trésor Mangala se disait soutenu par le groupe Lagardère, s’affichait avec la star du rap Rohff, qui était d’ailleurs du déplacement à Angoulême.
Mais tout est tombé à l’eau. «On a eu des doutes sur le fait que Monsieur Mangala soit vraiment soutenu par le groupe Lagardère, décrypte Patrick Bourgoin, adjoint aux Sports d’Angoulême. Il y a quelques indices qui nous ont mis la puce à l’oreille.»
Alors l’élu a mené sa petite enquête, passé quelques coups de fil chez Lagardère. Visiblement, Trésor Mangala, qui voulait installer un village de 600m2 dédié au foot sur le Champ-de-Mars et se prévalait aussi du soutien de nombreux sportifs pros, vendait du rêve mais sans l’appui de son employeur. Depuis, l’organisateur d’«On est tous foot» a été «licencié» par Lagardère, selon Patrick Bourgoin. «Le groupe s’est fait abuser par son salarié», résume-t-il.
La mairie d’Angoulême, un peu, aussi. «Mais on a été vigilant. On n’a rien payé en avance à ce monsieur», affirme l’adjoint aux Sports. Ce ne serait pas le cas de quelques-unes des quatorze villes du pays qui devaient accueillir l’opération. «L’affaire est désormais devant la justice», indique l’élu.
7.900€ d’impayés à l’hôtel
En Charente, Trésor Mangala n’a pas seulement berné la ville d’Angoulême. Il a également laissé une sacrée ardoise à «La vieille étable» à Roullet, où lui et des acolytes, parmi lesquels le manager du rappeur Rohff, ont séjourné.
«Ils sont venus trois jours en février puis à nouveau trois jours en avril», explique la direction de cet hôtel. «La facture de 7.900 euros n’a toujours pas été réglée. Nous avons pourtant relancé à plusieurs reprises. À chaque fois on nous a répondu: “le règlement va venir la semaine prochaine”. Mais on attend toujours. L’affaire est désormais entre les mains de notre conseiller juridique.»
(…) La Charente Libre