C’est une guerre sans merci, et surtout sans fin. Une guerre, à la base pour le contrôle du trafic de stups dans le 13e arrondissement, qui ne connaît pas de limites, pas de frontières, pas de terrain privilégié. Vendetta sur vendetta, elle s’exporte et ensanglante le trottoir aux quatre coins de la ville, et depuis au moins huit années.
Cette guerre c’est celle qui oppose le clan des “Blacks”, constitué autour de la famille comorienne des Ahamada – dont bon nombre des membres sont en prison après le démantèlement de leur réseau de stups aux Lauriers (13e) en mai 2015 – et celui des “Gitans”, autour des Bengler, écroués eux dans l’attente de leur procès pour l’assassinat du jeune Jean-Michel Gomez, 16 ans, devant la cité le Clos la Rose en novembre 2010 et la séquestration d’un buraliste un mois plus tard.
Hier soir, le préfet de police, Laurent Nuñez, dans un communiqué de presse, précisait qu’en 2016, 32 réseaux de stups ont été démantelés, 100 trafiquants écroués et que les saisies d’armes ont augmenté de 51 %, éloignant la mort, pour un temps. Comme les cinq affaires élucidées par la brigade criminelle de la PJ et les sept autres projets d’assassinats déjoués. Grâce à cela, plusieurs vies ont été et seront épargnées dans ce roman noir qui compte déjà plus d’une vingtaine de chapitres. (…)
Merci à Jesse James