« J’ai eu brusquement la tête qui bascule en arrière lorsqu’il m’a attrapé par les cheveux. Le couteau placé sous la gorge. Je ne sais pas par quel moyen je me suis dégagé… » P., aujourd’hui étudiant en 5e année de médecine, raconte à la barre l’agression subie le 23 juin 2009, sous l’horloge de la gare de Cergy-Saint-Christophe.
Son agresseur, M., 17 ans à l’époque, lycéen comme lui à Galilée, à Cergy, comparait depuis lundi devant la cour d’assises des mineurs pour tentative de meurtre. Une vengeance mûrie pendant six mois après une altercation entre les deux jeunes dans les toilettes de l’établissement. M. en était ressorti avec une claque, humilié, et une haine immense ruminée pendant six mois.
P. raconte face aux jurés les multiples coups de couteau qu’il reçoit ou qu’il pare de justesse, qui touche son visage ou son torse. Il évoque le dernier qui vise le cou. « Mais je baisse la tête, alors la lame s’arrête sur mes dents au lieu de la gorge… ». Le couteau lui ouvre cependant la joue, lui laissant une longue cicatrice de 10 cm. « Pensez-vous qu’il avait l’intention de vous éliminer ? » demande le président. « J’ai vu dans son regard qu’il voulait me tuer, répond la victime. Cela m’a profondément touché. Je suis plus réservé. Plus en retrait. J’avais une certaine bonhomie ». (…)
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Merci à Pierre