Malgré les récents succès électoraux d’Alternative pour l’Allemagne (AfD), crédité d’environ 13% des voix aux futures élections législatives, Angela Merkel n’entend pas abandonner sa politique centriste. Quitte même à rompre avec certains dogmes du parti.
A dix-huit mois de la prochaine élections législatives, cette petite phrase de Merkel prouve que celle-ci a manifestement décidé de mener une campagne au centre, sans doute par conviction mais sans doute aussi parce qu’elle sait qu’elle aura besoin des sociaux-démocrates et/ou des Verts pour continuer à gouverner. Une stratégie qui, en passant, confirme qu’Angela Merkel a bel et bien l’intention de briguer un quatrième mandat.
l’égard de l’aile conservatrice de la CDU mais surtout de la CSU bavaroise. En 1986, face au succès -qui s’est révélé éphémère des Républicains, un parti d’extrême-droite- Franz-Josef Strauss, tout-puissant président de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et ministre-président de Bavière, avait eu une phrase définitive: «Il ne doit y avoir aucun parti démocratique à la droite de la CSU». Une ligne de conduite également adoptée par Helmut Kohl, président de la CDU. Non seulement celle-ci n’a jamais été remise en question mais Horst Seehofer, actuel successeur de Franz-Josef Strauss en Bavière ne cesse de la brandir, tout comme plusieurs dirigeants de la CDU. En clair, cela signifie actuellement: pas question de laisser le champ libre à l’AfD. […]
Evidemment, dans un contexte déjà tendu entre la CDU et la CSU, ces propos ont rajouté de l’huile sur le feu. Dès le lundi, Horst Seehofer, dans un entretien à la Süddeutsche Zeitung, juge cette interview «complètement superflue». […]
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