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Selon une étude du cabinet Ernst & Young, le nombre de projets d’investissements étrangers en France a diminué de 2% l’an dernier. Principale raisons avancées: la fiscalité, les charges sociales ou encore le manque de flexibilité du marché du travail. Mais l’Hexagone souffre mois en revanche du phénomène du “French bashing”.


Qui profite de cette spectaculaire vague d’investissements ? La Grande-Bretagne fait la course en tête, et creuse l’écart avec les autres États. A elle seule, elle concentre un nouveau projet sur cinq, avec un succès spécial pour le Grand Londres. Un pied dans l’Europe, un pied en dehors, le pays aimante particulièrement le monde de la finance. Un élan que l’éventuelle sortie de l’Union européenne pourrait toutefois remettre en cause. (…)

Deuxième grande terre d’accueil des investissements étrangers, l’Allemagne poursuit elle aussi sa trajectoire ascendante. « Elle bénéficie de son statut de première économie européenne, et de porte d’entrée pour l’est de l’Europe et la Russie », analyse M. Lhermitte. […] La France, elle, ne bénéficie guère du mouvement. Le nombre de projets s’y est même tassé de 2 % en 2015, à 598. Des 15 pays européens recevant le plus d’implantations étrangères, c’est le seul à faire du sur-place. (…)
Sa « part de marché » est tombée en 2015 à 12 %, son plus bas niveau historique. En nombre d’emplois, la part de l’Hexagone n’est même plus que de 6 %. […] Car si elle demeure au troisième rang européen en nombre de projets, la France concentre désormais surtout des investissements de petite taille. Des agences commerciales. Des bureaux de représentation. Très peu de nouvelles usines : plutôt des extensions de sites existants, à l’image de ce qu’ont prévu le laboratoire danois Novo Nordisk à Chartres (Eure-et-Loir) et le suisse Novartis à Huningue (Haut-Rhin). […] En matière de sièges sociaux et de centres de décision, en revanche, la France est en train de perdre pied. Elle attire 10 fois moins de sièges que la Grande-Bretagne, 5 fois moins que l’Allemagne, et ne fait désormais plus partie des cinq premiers pays d’accueil en Europe. Les experts d’EY se montrent plus pressants : « Il faut construire un plan d’urgence. » La balle est dans le camp de l’État.
Le Monde
Merci à Grand Blanc

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