Le démarrage des travaux d’une future gare du Grand Paris Express a permis aux autorités de fermer mardi la mosquée Al-Imane du Bourget (Seine-Saint-Denis), discrètement surveillée pour ses accointances avec la mouvance salafiste.
Depuis son installation en 2010 dans un bâtiment industriel en tôle, à côté de la gare RER de cette commune au nord de Paris, la mosquée Al-Imane vivait sous la menace d’une fermeture. Le sénateur-maire UDI Vincent Capo-Canellas ne voyait pas d’un bon oeil l’arrivée dans sa ville de 15.700 habitants d’un deuxième lieu de culte musulman où le prédicateur controversé Nader Abou Anas donnait régulièrement des conférences.
Chaque vendredi affluaient un bon millier de fidèles en tenue traditionnelle, venus en train ou en voiture de tout le département.
Dès 2010, le maire avait pris un arrêté de fermeture au motif que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour accueillir autant de monde. La justice administrative lui avait donné raison, mais la mosquée avait continué à prospérer. Opportunément, son emplacement sur le site de la future gare du Grand Paris Express, le métro automatique en rocade autour de la capitale, a fourni aux autorités un motif de fermeture incontestable. […]
“Il y a eu une tentative honnête de trouver une solution avec le préfet, mais ce n’est pas facile, car il n’y a qu’une autre mosquée au Bourget, trop petite“, a réagi un porte-parole de l’association qui n’a pas voulu donner son nom. Quant au maire, “il a refusé dès le départ cette mosquée. Il a refusé tout contact, toute invitation aux fêtes“.[…]
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