Les policiers étaient sur la trace de voleurs. Ils sont tombés sur un stock de drogue (cocaïne, héroïne, cannabis) et une arme, de gros calibre planqués dans des sacs de luxe.
Dans le box des prévenus, Rachid Elabdioui. Le râblé garçon de 31 ans, moulé dans le maillot du FC Barcelone, détenu dans le cadre d’une autre affaire, serait « un gros trafiquant », selon les mots du procureur Pascal. (…) Lors de sa garde à vue, le Montbéliardais, qui ne travaille pas, reconnaît que l’arme volée en 2012 à Saint-Louis et la drogue lui appartiennent.
L’enquête progresse et deux membres de son proche entourage sont placés en garde à vue. Chez l’une de ces personnes, la somme de 21.845 € est retrouvée. Là encore, Rachid Elabdioui admet que cet argent est à lui et provient d’affaires frauduleuses. Une addition d’aveux qui semble devoir aboutir à une inéluctable reconnaissance de culpabilité et à la condamnation qui en découle.
C’est alors que l’avocat de la défense entre en scène. D’abord, il soulève une nullité dans la procédure en faisant le parallèle avec les fameux 52 kilos de cocaïne volés en juillet 2014 au mythique 36, Quai des orfèvres, dans les locaux de la brigade des stups de Paris. Sa démonstration, la supposée violation de l’article 56 et la jurisprudence du 30 mars 2016 sur laquelle il forge sa plaidoirie n’ont pas convaincu le tribunal. Nullité rejetée ! (…)
L’Est Républicain
Merci à Mielrubis