Sept Bas-Rhinois partis en Syrie sont jugés à partir de demain à Paris pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Depuis leur interpellation, ils assurent avoir œuvré pour une cause humanitaire.
La photographie a été publiée sur le compte Facebook d’Ali Hattay, début 2014. Sept personnes sont attablées dans un snack en Syrie. Plusieurs adoptent la posture djihadiste de l’index levé. Deux semblent porter un gilet pare-balles et deux kalachnikovs sont posées sur leurs genoux.
Le cliché aurait été pris près d’Alep, et il est aujourd’hui une pièce à conviction du procès de la filière strasbourgeoise qui s’ouvre demain devant la 16e chambre du tribunal de grande instance de Paris. La photo met en scène une partie des sept prévenus, et elle les met clairement en cause dans leurs intentions guerrières.
Au cours de leurs nombreuses auditions devant les deux juges d’instruction, les sept jeunes hommes ont tous assuré être allés en Syrie dans un but « humanitaire ». Pour « aider les enfants », « distribuer de la nourriture et des vêtements ». Sans prévenir leurs familles, et sans contacter aucune ONG. (…)
« Contraints » de s’enrôler dans les rangs de l’EI, les Alsaciens auraient été forcés de poser les armes à la main, sourire aux lèvres, pour les besoins de la propagande. De nombreuses photos et vidéos propagandistes, saisies sur leurs portables, ont été visionnées durant l’instruction. (…)
