Le candidat à la primaire de la droite François Fillonestime qu’un retrait de la loi travail «serait catastrophique» et hausse le ton contre la CGT, engagée dans un bras de fer avec le gouvernement sur la loi travail.
«La question qui est posée, c’est la question de l’attitude de la CGT. La CGT a franchi la ligne jaune», a lancé le candidat à la primaire de la droite, dimanche soir, sur le plateau du journal télévisé de France 2.
«Elle est sortie du cadre démocratique et républicain», a dénoncé l’ancien premier ministre.
Qui liste les raisons de son agacement: «Il y a des casseurs dans toutes les manifestations. Elle a privé des tas de Français de se rendre sur leur lieu de travail et pour certains d’entre-eux avec des conséquences financières catastrophiques. Elle a fait quelque chose, qui n’a pas été suffisamment soulevé, elle a empêché les journaux de paraître jeudi (dernier). Il n’y a pas une démocratie occidentale où une organisation syndicale a empêché les journaux de paraître».
«Elle s’est emparée de ce sujet et elle veut faire plier le gouvernement. Simplement, faire plier le gouvernement, ça veut dire faire plier les institutions et ça ce n’est pas possible», a complété le député de Paris.
«La loi travail», a poursuivi François Fillon, «il n’y a plus grand chose dedans mais son retrait serait une catastrophe». Il a concentré ses critiques sur le président de la République: «Est-ce qu’il y a un président qui a de l’autorité. Parce que je pense que c’est lui la véritable cause des difficultés que rencontre aujourd’hui le gouvernement. Parce qu’il a été élu sur une imposture: c’est-à-dire une posture politique très à gauche qui ne correspond pas à ce qu’il fait aujourd’hui.»
Le Figaro
