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[Régulièrement invitée par les médias français pour y commenter l’actualité allemande et européenne, la politologue allemande Ulrike Guérot est directrice du bureau de Berlin du Conseil européen des relations étrangères (European Council on Foreign Relations). Elle travaille aussi pour l’organisation Open Society Initiative for Europe. Elle a publié récemment dans l’édition allemande du Monde diplomatique un article cosigné par l’écrivain autrichien Robert Menasse. En voici quelques extraits.]
Qu’ont fait les migrants européens qui sont allés en masse […] dans le Nouveau Monde aux 18e et 19e siècles ? Ils y ont construit leurs villes.
Partout en Amérique, on trouve des noms de ville comme New Hannover, New Hampshire, New Hamburg et cætera. […] La ségrégation est aussi une forme de tolérance, nous enseigne la sociologie. […] Et si on attribuait en Europe des terrains à construire aux réfugiés, à proximité des villes européennes, mais à une distance qui préserve les différences ? […] Ainsi naîtront New-Damas et New-Alep au milieu de l’Europe. […] Peut-être aussi New-Kandahar ou New-Kunduz pour les réfugiés afghans, New-Enugu ou New-Ondo pour les réfugiés nigérians.
L’Europe est assez grande, et sera d’ici peu assez vide, pour qu’on y construise une bonne douzaine de villes pour les nouveaux arrivants. […] Bref : Nous renonçons à l’intégration. Nous respectons les différences et laissons les nouveaux arrivants entre eux avec leurs différences.
Les nouveaux arrivants se prendront eux-mêmes en charge, en parfaite conformité avec leur culture, leur cuisine, leur musique et leurs structures sociales. Ils reconstruiront en Europe leurs villes, leurs places, leurs écoles, leurs théâtres, leurs hôpitaux, leurs stations de radio et leurs journaux. […] Mais les lois de l’UE seront valables pour tous. […] Comme aide de départ, l’Europe donnera des terrains constructibles, viabilisés, reliés donc aux infrastructures (énergie, TIC, transports), mais que les nouveaux arrivants pourront sinon aménager à leur guise. Tout l’argent que nous dépensons aujourd’hui pour des cours d’intégration et de langue, pour des clôtures et  la protection des frontières, pour la sécurité et la police, l’Europe le donnera aux réfugiés comme aide de départ.
[…] (Traduction Fdesouche)
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