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Paris – “Plus politisés” et “plus composites” qu’autrefois, selon le chercheur Jacques Leclercq, les groupes antifascistes de l’ultragauche, peu nombreux mais parfois très violents, sont revenus au devant de la scène avec la mobilisation contre la loi travail.

[…] Ils prennent systématiquement la tête des cortèges parisiens, sous l’oeil parfois agacé des traditionnelles organisations syndicales (CGT, FO, Unef…), et scandent des slogans hostiles aux forces de l’ordre comme: “Tout le monde déteste la police”. “C’est une sphère très difficile à cerner, qui a parfois des réactions surréalistes et des actions très violentes”, explique Jacques Leclercq […]

“Cette ultragauche est à l’affût de toutes les luttes: il y a trente ans, les redskins tapaient contre les fascistes, au début des années 2000 on retrouvait ces groupes sur les manifestations contre les sommets gouvernementaux et aujourd’hui, ils se rassemblent contre la loi travail”. […]

“Globalement, les antifascistes d’aujourd’hui sont moins violents, plus politisés et plus composites que dans les années 80”, relève le chercheur. “Ils sont souvent surdiplômés”, viennent de “milieux plus bourgeois” mais “ne trouvent pas de raison d’être à travers le travail”.

La société plonge avec eux dans “un cycle offensif”: “une action violente, suivie d’une répression forte”. L’ultragauche cherche ainsi “à créer plus de solidarité entre groupes, et recruter de nouveaux militants dans les rangs des défenseurs de liberté”.

L’Express

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