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Jean-Luc Mélenchon, se présentant comme le candidat de la «France insoumise» a rassemblé ses partisans dimanche pour une démonstration de force face à son principal adversaire, le chef de l’État.

«Les bulletins de vote sont les balles de nos fusils!»

« Je salue les sans Rolex, les sans costards, les assignés à résidence… »

Place de Stalingrad, Jean-Luc Mélenchon est reparti en campagne. Non pas comme en 40 mais comme en 2011. La même fleur au fusil qu’il y a cinq ans. Même ton, même radicalité, même passion. «La lutte est notre dignité», a-t-il lancé à une foule bigarrée – familiale, syndicale, associative – de quelques milliers de personnes, 10.000 selon les organisateurs. Même s’ils n’étaient que la moitié, son pari est gagné. Marie-George Buffet, ancienne secrétaire nationale du PCF, avait fait le déplacement.

Ce premier meeting précédé d’un «défilé des insoumis» restait pour lui une incertitude. Le candidat est parti en campagne en début d’année sans attendre les avis de ses camarades communistes, écologistes ou socialistes opposés au gouvernement. Et ces derniers – la direction du PCF en particulier – laissent libre court à leurs critiques contre son «solo». Conséquence: pas de coalition du Front de gauche cette année. «Il faut partir de loin pour convaincre tête par tête et cœur par cœur», s’est justifié le candidat devant une assemblée motivée, malgré le temps gris et les grèves. […]

Mélenchon ne veut pas abîmer le bel espace encore libre entre lui et le chef de l’État dont la candidature est de moins en moins incertaine. Inutile de tirer sur l’ambulance. À peine, donc, a-t-il parlé de «ce petit monsieur qui nous dirige et qui nous a tellement menti». En revanche, le danger est à droite. Face à un électorat populaire déçu il prévient: «Si vous ramenez le loup dans la bergerie», ce sera «la dislocation aggravée de la France» et «encore plusieurs milliards offerts au Medef». […]

Le Figaro

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