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Si la ministre du Travail Myriam El Khomri, cible préférée des opposants à la loi Travail, est prête à discuter avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, elle n’a pas mâché ses mots face à un Jean-Luc Mélenchon très critique de l’action du gouvernement.

“Jean-Luc Mélenchon qui se dit de gauche cible obsessionnellement, dit Myriam El Khomri au JDD, un président de gauche, combat un gouvernement de gauche et invite des députés de gauche à censurer un Premier ministre de gauche. Avec de tels responsables de gauche, la droite devient presque superflue (sic).”

Adhérente du PS depuis 2002, la ministre du Travail Myriam El Khomri a fait ses classes dans le 18e arrondissement de Paris, historiquement cher à Lionel Jospin, à Bertrand Delanoë, à Daniel Vaillant. Trois hommes qui lui ont appris chacun à sa façon, dit-elle, la cohérence, la constance, la prise de risques intellectuels, bref le social-réformisme.

Alors, au-delà des surenchères des uns et du double langage des autres, s’entendre dire qu’elle porterait aujourd’hui un projet qui trahirait les valeurs de la gauche l’ulcère. Surtout quand les frondeurs du PS – qu’elle a reçus rue de Grenelle, et qui avaient parfaitement la possibilité, laisse-t-elle entendre, de déposer une motion de censure, mais n’ont simplement pas voulu au dernier moment sauter le pas – apportent leur concours au grand orchestre dont les chefs s’appellent Philippe Martinez et Jean-Luc Mélenchon.

Aussi Myriam El Khomri se réjouit-elle de participer mercredi dans le 12e arrondissement de Paris, avec Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Stéphane Le Foll, à une réunion publique de clarification du projet qui porte son nom. Petite salle, mais grands objectifs : faire la “pédagogie” d’un projet qui n’est pas ce que l’on dit ; “cliver” avec la droite au moment où les sénateurs auront fini d’amender, à leur façon, son texte.

Traduction : à ce moment-là, on verra qu’il y a une droite et une gauche, et que son projet, même s’il a fait surgir deux conceptions de l’action syndicale et peut-être de la société, est bien “de gauche”. […]

Le JDD

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