Un an après le quartier du Pile, c’est celui du Cul-de-Four d’être soudainement sous le feu de l’actualité. Deux infirmiers libéraux installés rue de Flandres, à Roubaix, ont dû quitter le quartier après une série de cambriolages et de dégradations. Ils expliquent leur calvaire au quotidien.
[…] Christophe : « C’est simple, depuis l’achat, on ne subit que des actes de vandalisme : porte fracassée, poignées brisés, persiennes vandalisées, tags, briques de la façade arrachées, gouttières volées, intrusions à plusieurs reprises, cambriolages. Ils grimpent sur nos toits, planquent des sachets de drogue dans le soupirail. Ils lancent des planches dans nos fenêtres. C’est gratuit. Sauf que ces dégradations créent des infiltrations d’eau, des moisissures et des problèmes d’hygiène. On a dû appeler deux fois une entreprise de dératisation. Ce quartier est à l’abandon ».Eugénie : « On a pris la décision de centraliser notre activité à La Madeleine. Mais on continue à payer le prêt. Deux infirmières ont loué le rez-de-chaussée. Elles ont décidé de ne plus recevoir de patients et quand elles viennent, c’est avec une bombe lacrymo ». Christophe : « De toute façon, les patients ne veulent plus venir, même ceux du quartier. J’ai fait le tour du quartier. J’ai rencontré un commerçant qui a déposé plus de 30plaintes mais rien ne bouge ».
Eugénie : « Il y a quelques mois, vers 15 heures, on a assisté à une véritable guerre des gangs dans la rue. Il y avait deux voitures garées l’une à côté de l’autre, en travers de la chaussée. Des types autour brandissaient des pistolets. Un film ». […]
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