Après la polémique sur les choix de Didier Deschamps pour constituer l’équipe de France de football, José Cohen et Philippe Grimbert, professeurs des universités, praticiens hospitaliers, université Paris-Est-Créteil propose un système de quotas pour l’équipe de France.
Nous proposons que, sous l’égide du gouvernement, un « Grenelle du football et de la diversité » soit organisé au plus vite. Nous attendons également une lettre des impétrants à l’élection présidentielle française précisant leur position sur ce sujet.
[…] Notre travail a consisté à recueillir toutes les informations ethniques disponibles sur l’origine précise et non fantasmée des joueurs de la sélection nationale. Aux justes constatations d’Eric Cantona quant à la faible représentation des joueurs d’origine maghrébine s’ajoute un constat accablant. L’analyse révèle les faits scientifiques suivants : il existe une surreprésentation notable de joueurs issus d’une immigration directe ou de seconde génération provenant de l’Afrique subsaharienne de l’Ouest (100 %) au détriment des joueurs issus de l’Afrique subsaharienne de l’Est (0,00 %) ; De plus, nous avons observé une absence totale de représentant des communautés originaires d’Asie alors même que notre population nationale compte sur son territoire près de 500 000 individus.Il conviendra donc de s’interroger dans un avenir proche sur les conséquences graves d’une politique institutionnelle qui s’acharne à exclure systématiquement les femmes de l’équipe de France masculine de football.
Fait plus troublant encore, aucun joueur de confession ou même de patronyme suggérant une ascendance juive n’est présent au sein de l’équipe alors même que la France accueille la troisième communauté juive du monde.
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Ces chiffres mettent en lumière la politique discriminante opérée par la fédération à l’encontre de ces dernières populations. […]
Tous ces éléments ne sont pas sans surprendre les observateurs rigoureux que nous revendiquons être. En effet, l’analyse sur dix-sept générations de la famille Deschamps n’a pas permis d’identifier (sous réserve d’une analyse génétique plus complète, encore en cours par des techniques performantes) la moindre origine assurant un quelconque brassage ethnique minimal. […]