Une vingtaine de manifestants s’étaient massés sous les fenêtres du domicile de la ministre du Travail, réclamant le retrait de la loi Travail et l’application de l’accord sur leur régime d’indemnisation chômage. La ministre a dénoncé «un dérapage».
«Ce qui s’est passé ce matin avec ces actes de violence est parfaitement inadmissible», a déclaré le chef de l’Etat, selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
À deux jours de l’Euro 2016, la grogne contre la loi Travail ne désemplit pas. Quelques heures avant le conseil des ministres, une vingtaine d’intermittents du spectacle se sont rassemblés ce mercredi matin sous les fenêtres du domicile de la ministre du Travail Myriam El Khomri. Très tôt, vers 6 heures du matin, les militants de la Coordination des intermittents d’Île-de-France se sont postés à l’entrée d’une impasse située dans le XVIIIe arrondissement de Paris et ont déployé une banderole portant une citation de Louise Michel: «Ce que le peuple obtient, il le prend».
Dans un communiqué, le collectif a fustigé pêle-mêle «l’état d’urgence», «la loi Travail» ou encore les violences policières et exigé «l’abandon de toutes les poursuites à l’encontre des participants au mouvement en cours». […]
En fin de matinée, la ministre, dont l’adresse a été révélée sur les réseaux sociaux, a «dénoncé» un «dérapage»: «Ce matin (…) un groupe d’une trentaine de manifestants, s’est positionné aux abords de mon domicile personnel, scandant des slogans hostiles à l’aide d’un mégaphone», a-t-elle raconté dans un communiqué. «J’habite depuis plusieurs années dans un quartier populaire de Paris où mes deux enfants sont scolarisés. La méthode consistant à violer l’intimité familiale, à cibler l’environnement personnel et le voisinage d’une personne, fût-elle membre du gouvernement, est aux antipodes de ma conception du débat démocratique et du respect dû à chacun», a-t-elle écrit. […]