Fdesouche

Un prévenu impliqué dans un trafic de stupéfiant verse mille billets de 500 euros de caution. Le procureur ouvre une enquête pour blanchiment. Les avocats crient au scandale. Et obtiennent la libération. Récit.

De mémoire judiciaire lyonnaise, c’est du jamais vu. Le parquet de Lyon vient d’ouvrir une enquête pour « blanchiment » après le versement d’une caution de 500 000 euros en espèces, lundi à la régie même du tribunal de grande instance. La somme a été saisie. Et les investigations confiées à la police judiciaire.

Hier, le procureur de la République a formulé une « requête en difficulté d’exécution » devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Lyon. En clair : le parquet s’oppose à la libération du prévenu, estimant que l’argent de sa caution a une provenance douteuse.

Ce qui fait hurler les avocats. Pour eux, le prévenu a payé, sur une décision du tribunal et rien ne s’oppose au paiement en liquide. « Nous sommes rentrés dans une situation de détention arbitraire », estime Thomas Bidnic, avocat au barreau de Paris, spécialiste de procédure pénale. « Le procureur n’est pas le juge de la détention », dit son confrère lyonnais David Metaxas.

L’affaire concerne Mehdi Boulenouane, 30 ans, mis en examen et écroué dans un dossier instruit par la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) pour trafic de stupéfiants et blanchiment en bande organisée.

(…)

Le Progrès

Merci à Reumun

Fdesouche sur les réseaux sociaux