Après 18 mois d’attente, l’Algérie vient de remettre à la France les prélèvements effectués en octobre 2014 sur les têtes des moines de Tibhirine. Des éléments qui pourraient relancer l’enquête sur l’assassinat des religieux il y a 20 ans.
L’analyse des prélèvements doit permettre de répondre à au moins trois questions : s’agit-il bien des têtes des moines ? Comment sont-ils décédés ? À quelle date ont-ils été tués ? D’après l’avocat des parties civiles, “les experts ont eu le sentiment que la date de la mort serait en réalité bien antérieure à celle qui a été affirmée par les autorités algériennes”.
Il ne s’agirait donc pas du 21 mai 1996 mais de quelques semaines auparavant. Officiellement, ce sont des islamistes opposés au pouvoir algérien qui auraient enlevé et exécuté les moines. Mais des témoins remettent en cause cette thèse, et parlent d’une bavure de l’armée algérienne.