Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, voit un rapport entre les violences survenues à Marseille et la résurgence du sentiment nationaliste en Europe. Marine Le Pen refuse de faire le lien entre hooligans et nationalistes
«Ils sont incroyables, ces responsables politiques. Ils ne peuvent pas s’empêcher, en toutes circonstances, de faire de la politique politicienne», s’est agacée la patronne du FN sur France 3.
«À Marseille, il y avait des affrontements en 2009. Il y en avait eu aussi en 2011. C’était l’Egypte contre l’Algérie. Est-ce que monsieur Cambadélis s’était précipité à la télévision pour expliquer que c’était le fait du nationalisme ?» «Ces propos n’ont aucun sens. On sait pertinemment que le football souffre de l’existence de ces ultras», a assuré la présidente du FN, qui pointe également la présence de «racailles» dans les affrontements.
Autre point de divergence entre les deux responsables politiques: alors que Jean-Christophe Cambadélis assure, comme les autorités, que «les forces de sécurité étaient en nombre suffisant» à Marseille, Marine Le Pen pointe le «laxisme» du dispositif: «À Marseille, comme ailleurs, les forces de l’ordre n’ont pas d’ordres. Leurs ordres, c’est ‘surtout pas de vagues, restez statiques, inertes, laissez faire, on verra plus tard’».
Jean-Christophe Cambadélis en vient à dresser un parallèle avec le Brexit. Pour lui, si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, c’est tout le projet européen qui sera affecté. Et, d’après lui, cela favorisera la montée des nationalismes dans toute l’Europe, ce qui a terme pourrait entraîner la “désintégration” de l’Europe. Il ajoute :
[…]La désintégration de l’Europe, au bout, on en parle d’une certaine manière quand on évoque les matchs de football, c’est le nationalisme. Et je le dis à tous les Français : ‘Regardez bien, le nationalisme, c’est ce que vous voyez à Marseille. Le nationalisme, c’est des hommes et des femmes qui, parce que vous êtes d’un autre pays, vous agressent.