17/06/16
Le magazine sud africain confirme que le suspect était abonné dans les années 80 mais qu’il n’aurait pas renouvelé son abonnement.
Ces achats effectués à l’organisation néo-nazie National Alliance datent quant à eux de 1999.
Des versions contradictoires quant à la personnalité du tueur
« des témoins assurent que l’assassin aurait crié « Britain first ». »
« Selon une organisation américaine de défense des droits de l’homme (…) Mair serait un sympathisant de la National alliance (NA), organisation néonazie américaine. »
Cette association « a publié sur son site deux factures au nom de Thomas Mair datant de 2003 pour l’achat de plusieurs publications de la NA, dont un manuel destiné à la confection d’armes artisanales (…). Quant au cri « Britain first », le Telegraph publie un tweet de Jo Cox datant de janvier : la députée s’y disait « très fière » de ses concitoyens qui avaient protesté contre « le racisme et le fascisme » lors d’une manifestation de Britain first. Britain first, groupe britainnique d’extrême-droite qui revendique 6000 membres, a nié tout contact avec Mair. » (voir tweet ci-dessus).
Un homme décrit comme paisible par ses proches
Le suspect est décrit par ses frères et ses voisins comme une personne paisible aidant régulièrement les personnes âgées de son voisinage à faire leur jardinage, étant bénévole dans une école d’enfants handicapés et n’étant pas politisé. Un de ses demi-frères dit qu’il ne savait même pas pour qui il votait, son deuxième frère qui est métisse précise que cela ne l’a jamais dérangé.
Sa mère, qu’il aidait régulièrement, est dans le même état que ces frères : choquée d’incompréhension.
Il souffrait de troubles mentaux pour lesquels il était soigné mais est décrit comme n’étant pas violent.
(…) « Britain first »
L’homme et la députée se seraient battus avant qu’il ne lui tire dessus, a affirmé ce témoin, évoquant également un autre homme qui aurait tenté de s’interposer. Un second témoin, cité par la BBC, fait état de trois tirs, dont un au niveau de la tête, et affirme qu’elle a été aussi poignardée.
Juste avant de tirer sur la députée, l’agresseur aurait crié « Britain first », soit « la Grande-Bretagne d’abord », avant de s’enfuir, selon plusieurs témoins de la scène. Rapidement, un homme de 52 ans a été interpellé à proximité du lieu où Jo Cox a été attaquée, identifié par les médias locaux comme s’appelant Tommy Mair.
Sans indiquer s’il s’agissait du meurtrier présumé, la police a déclaré ne rechercher « à ce stade » aucune autre personne en lien avec l’agression, et évoqué un « incident isolé ». Des armes, et notamment une « arme à feu », ont été retrouvées sur place. Les enquêteurs interrogent l’individu pour savoir s’il est bien celui qui a attaqué Jo Cox.
Cité par The Guardian, Duane St Louis, le demi-frère de Tommy Mair, explique que celui-ci souffre de troubles obsessionnels compulsifs. Il précise que son frère n’a jamais exprimé de propos racistes.
Des sympathies pour les suprémacistes blancs
Pour autant, plusieurs éléments de l’enquête viennent mettre en doute cette affirmation. « Britain first », la phrase que des témoins de la scène lui ont prêté, n’est pas qu’un slogan, c’est aussi le nom d’un groupe d’extrême droite britannique. Ce groupe a d’ailleurs réagi à la mort de la députée, affirmant qu’il ne « condamnerait absolument pas » l’attaque sur Jo Cox, rapporte The Independent.
Par ailleurs, selon le Southern Poverty Law Center, une ONG américaine spécialisée dans l’observation des groupuscules d’extrême droite, Mair était un « partisan » de la National Alliance, la principale organisation néonazie aux Etats-Unis. Le SPLC a retrouvé des factures de 1999 et 2003 où figure son nom, correspondant à l’achat de livres auprès de la maison d’éditions de la National Alliance. Des ouvrages apprenant à fabriquer chez soi un pistolet et du matériel explosif. Il apparaît, d’après un post de blog de 2006 repéré par le Daily Telegraph, que Mair était également un abonné du journal S.A. Patriot, une revue sud-africaine pro-apartheid.
(…) Metronews
16/06/16
« A la suite du drame, les camps pro et anti-Brexit ont annoncé la suspension de leur campagne. »
Arrestation de l’auteur
Maria Eagle (travailliste) a supprimé son tweet.
Interview d’un témoin :
– La personne aurait dit « Britain first » (la Grande Bretagne d’abord)
– je n’ai jamais entendu ça
« Un homme de 52 ans arrêté
Un autre témoin (…) dit avoir vu un homme lui donner un coup de couteau, puis lui tirer dessus. »
Elle s’est fait tirer dessus devant une bibliothéque […]. Selon des témoins, elle aurait été vue gisant dans son sang sur le trottoir.
D’après le tweet d’une autre travailliste (Maria Eagle) l’homme aurait crié « Britain first » (la Grande Bretagne d’abord) durant l’assaut.