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La discrimination par le lieu de résidence est interdite depuis 2014. Il n’y a pas encore eu de jurisprudence en la matière. […]

La ville de Saint-Denis a mis les pieds dans le plat en 2009, en saisissant la Haute autorité de lutte contre les discriminations, absorbée depuis dans le Défenseur des droits , pour « discrimination territoriale ». A l’époque, le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, avait critiqué « un regard misérabiliste qui ne fera pas avancer le département ».

Cinq ans après, le même, devenu président de l’Assemblée nationale, a entériné dans l’hémicycle la création dans le code pénal d’un nouveau motif de discrimination illicite : celui, justement, du lieu de résidence, puni désormais, comme les autres, de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. La même loi l’a intégré également dans le code du travail, qui affirme maintenant qu’« aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement » à cause de son adresse.

Pourtant certains quartiers sont victimes de stéréotypes et de préjugés dont pâtissent leurs habitants sur le marché du travail. « Nous avons des jeunes et des moins jeunes pleins de talent et d’énergie et parce que leur adresse est stigmatisée, ils n’arrivent même pas à décrocher un [entretien] », rapporte ainsi le maire communiste de Grigny, ville dont la réputation pénalise les habitants. […]

Les Échos

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