C’est une évolution « dramatique » selon Jean-Étienne de Linares, le délégué général de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat). Un sondage réalisé par l’ONG, à l’occasion de son rapport annuel, indique qu’un Français sur deux est prêt à accepter la possibilité de la torture, dans le contexte des attentats djihadistes survenus en 2015.
Désormais, 54 % des Français interrogés considèrent comme justifié qu’un policier envoie des décharges électriques sur une personne soupçonnée d’avoir posé une bombe prête à exploser pour la faire parler. Le recours à la torture est quant à lui acceptable «dans certains cas » pour 36 % des personnes interrogées. Elles sont enfin 18 % à se dire prêtes à pratiquer la torture dans des cas exceptionnels.
[…] L’Acat note ainsi, de la part de l’opinion publique, une «tolérance croissante à l’égard de la pratique de la torture d’État , avec une acceptabilité plus grande dans l’opinion, un discours guerrier, et une complaisance à l’égard d’États pratiquant la torture». […]