La Cour suprême des États-Unis a infligé jeudi un lourd camouflet à Barack Obama, en bloquant de facto sa politique emblématique sur l’immigration.
Ce tournant judiciaire est « frustrant » et « douloureux » pour des millions d’immigrés en situation irrégulière, a immédiatement souligné le président américain, tentant de placer le sujet au coeur de la campagne qui désignera son successeur à la Maison-Blanche.
« Si nous voulons véritablement résoudre ce problème, il faut que le Congrès vote une loi », a martelé M. Obama pour mieux insister sur l’importance de l’échéance du 8 novembre, au cours de laquelle les Américains seront aussi appelés à renouveler une partie de leurs représentants au Congrès.
À sept mois de son départ, M. Obama, qui n’a plus le temps de revoir sa copie, doit se résoudre à déplorer le statu quo. « L’immigration n’est pas quelque chose dont il faut avoir peur », a-t-il une nouvelle fois martelé, dans une allusion à peine voilée à Donald Trump.
L’immigration est l’un des chevaux de bataille du candidat républicain à la présidentielle qui a promis de dresser un mur à la frontière avec le Mexique, électrisant davantage un débat à fort clivage.
« Nous sommes une nation d’immigrants », a encore dit M. Obama.
« La décision déchirante de la Cour suprême sur l’immigration pourrait séparer quelque 5 millions de familles menacées d’expulsion. Nous devons faire mieux », a lancé en écho sur Twitter la candidate démocrate Hillary Clinton.
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