«La viande de porc appartient à notre culture […] nous sommes indignés», a déclaré la représentante du parti conservateur UDC, soupçonnant qu’un motif religieux soit à la base de la décision de ne plus servir de porc dans les écoles de Binningen.
A la base de l’incident, la mention «pas de porc» figurant sur l’appel d’offre lancé par la commune suisse de Binningen, qui recherche un nouveau traiteur pour préparer les repas des écoles primaires à la prochaine rentrée scolaire.
Lire aussi
Plus qu’un problème de porc : de l’adaptation de la cuisine aux «sociétés parallèles»
Ce détail n’est pas passé inaperçu aux yeux de la présidente du groupe local UDC, Susanna Keller, qui a fait part de son indignation dans le journal régional Basellandschaftliche Zeitung. «Notre parti craint que des motifs religieux soient derrière cette demande et que d’autres revendications suivent. Est-ce qu’il faudrait que nous nous adaptions à d’autres cultures ? N’est-ce pas le contraire qui devrait se passer ?», s’est-elle interrogé.
De son côté, Bernard Keller, responsable des écoles de Binningen, assure qu’«il n’y a jamais eu de tentatives de pressions de la part de parents musulmans qui auraient demandé le retrait de la viande de porc». Son choix aurait été motivé par les résultats d’une enquête réalisée auprès des parents d’élèves, selon laquelle 5% de ceux-ci souhaiteraient ne pas manger de porc.
De manière générale, la demande en viande de porc a beaucoup diminué, selon Bernard Keller, qui précise que ce type d’aliment pourra toujours être servi dans les écoles, à condition toutefois qu’une alternative soit offerte aux écoliers.
Merci à Stormisbrewing