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Gaspard Koenig, président du think-tank GenerationLibre, a appris le Brexit dans l’avion entre Londres et Paris. En colère, il propose l’indépendance de Londres.
J’ai appris le Brexit sur un vol transatlantique à destination de Londres, où je réside depuis 6 ans. Le steward venait nous voir toutes les demi-heures pour nous donner des nouvelles: Brexit, Remain, Brexit… Puis le commandant de bord a pris la parole pour annoncer les chiffres officiels. Les passagers étaient plus livides que pendant les pires turbulences.

Après tout, plutôt que de partir, pourquoi ne pas nous approprier Londres ? «Take back control», qu’ils disaient. Chiche. Que les esprits cosmopolites du monde entier fassent de Londres leur pays, un pays libre, jeune, ouvert et prospère.

Qui se réjouit du Brexit ? Le quarteron des blonds platines : Boris Johnson, Donald Trump, Marine Le Pen, Geert Wilders. Oui à la démocratie, non au « peuple », fiction de romancier.


La respecter [cette volonté] n’empêche pas de la critiquer. En passant la frontière du Royaume-Uni à Heathrow, d’où les étoiles européennes disparaîtront bientôt, ma décision était prise: plier bagage. Quand 17 millions de personnes vous demandent de partir, il faut en tirer les conséquences. Une bonne partie des 300 000 Français vivant au Royaume-Uni fera probablement de même, de gré ou de force. Nous pensions vivre dans un pays ouvert, tolérant, respectueux des libertés. Or ces derniers mois, les incidents se sont multipliés: chauffeurs de taxi soudain agressifs, remarques sur l’accent, insultes murmurées. Ce référendum a fait ressurgir l’autre Angleterre, celle des hooligans et des Little Englanders. Cela semble méprisant? Oui.

Je hais les nations, épiphénomène sanglant de l’histoire humaine, et méprise les nationalistes.

 
Le Figaro
Merci à il est tard mais pas trop tard

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